Gampaloup – 15 janvier 2022

CR Gampaloup
Samedi 15 janvier 2022

Présents : Cyrille, Thomas, Marion, Guillaume, Luc, Théa, Eric, Julien, Lionel, Martin, Maud

Temps passé sous terre : 9h

7h45 : Martin et moi quittons l’appart à pied direction chez Lionel qui est notre conducteur ce samedi.

8h : Petite pause à la boulangerie pour les pains au chocolat, et détour au Carrefour Market pour des piles. Ca y est, les 3 petits nouveaux sont prêts. On prend la route direction « un peu après » le col de la Croix-Perrin.

9h : Clignotant à gauche, on se gare à côté de nos autres compères déjà arrivés. C’est prévu qu’on ne soit pas très nombreux aujourd’hui, il y a eu une valse de réponses négatives au traditionnel mail hebdomadaire de présence. Dommage pour les autres, mais nous on est bien là pour cette nouvelle aventure sous terre ! Bon, dire qu’on était chauds bouillants ce serait un peu mentir quand même, car à peine on entre-ouvre les portières, on est congelés sur place ! Il doit faire entre -5°C et -10°C !

« Ahh mais, y avait une fille en dehors de Théa et Coline (et moi) à Spéléo Campus ? » On est surpris de ce nouveau visage : c’est Marion, la nouvelle stagiaire de Tom qui passe son DE spéléo à Vallon Pont d’Arc ! Tip top dis donc, on a 3 profs pour la séance du jour.

Les autres arrivent rapidement, on brieffe, tout le monde se prépare et c’est raquettes aux pieds qu’on démarre cette excursion. Gampaloup ce n’est pas au pied du parking, on a 45 minutes de marche dans la neige pour commencer. Le chemin se fait bien et après un dernier mini ressaut glissant, on arrive devant l’antre. A nouveau, il nous faut un petit temps pour nous préparer : virer les raquettes, mettre les combis, les bodarts, etc.

10h30 : Tout le monde est d’attaque ! On entre un par un en rampant !

Cher lecteur, ça y est, mes sens sont en éveil, mon rythme cardiaque a déjà bien monté, en revanche, je n’ai pas eu la lucidité suffisante pour appuyer sur le bouton « on » de ma mémoire. L’enregistrement de ce qui s’est passé et dans quel ordre est donc très défaillant. So sorry. Mais voilà comment moi je le raconte à mes potes…

C’était encore une fois foufou ! Le groupe avance bien, ça équipe à l’avant avec nos chers profs et Guillaume. Pour cette sortie, il n’y a pas vraiment de temps mort, ou peu. Je suis plutôt dans la seconde partie du groupe. Les puits s’enchaînent, il y en a énormément ! On descend beaucoup beaucoup puis on remonte et on recommence. Dès le 1er puits, j’ai un gros problème : pendus dans le vide, mes pieds montent quasiment plus haut que ma tête, impossible de garder une position « normale » de Père Noël qui descend sereinement dans la cheminée. Il y a un fil invisible qui tire mes pieds vers le haut. En bas du puits, je vérifie mon baudrier, rien de bizarre pourtant. Très vite, on arrive à un grand puits d’une 20aine de mètres. Saperlipopette ! Impossible de profiter du moment, mes pieds rebasculent vers le ciel et je descends le plus vite que je peux car la position me fait vraiment mal. Plus tard, je comprends l’origine de ma galère : j’avais laissé mon sac sur le dos et à priori c’est le sac qui tirait mes épaules vers le bas (et mes pieds vers le haut ^^).

On continue. Il y a plusieurs fractionnements, un toboggan, … On apprend qu’on peut se pendre sur les mains courantes, et se pendre en haut des puits aussi plutôt de galérer à essayer de choper la corde en demi-équilibre sur le bord (longé bien sûr !). Certains se font chambrer : « Ce n’est pas interdit d’aller vite » scandent Cyrille et Tom (les « beginners » sont épargnés).

Il y aussi des déviations (au moins 2 !) : fiooouuu, je n’ai pas encore compris la stratégie ! J’ai l’impression qu’il faut avoir des gros muscles pour y arriver, mais faut se rendre à l’évidence, il n’ y a pas que des bodybuildeurs dans le groupe, y a forcément un autre truc « technique » qui m’échappe. Grosses émotions, mes compagnons les plus proches me viennent en aide (merci Luc, Marion, Tom…). Ouf, je peux continuer.

Pour le repas, on se rejoint tous dans une grande salle (des Eclopés il me semble). Guillaume et Tom nous proposent du café bien chaud, merci les gars, ça réchauffe et ça fait carrément du bien !

Nota : la grotte de Gampaloup ne nous a pas paru bien froide, bien qu’humide.

C’est parti pour « la boucle ». Tout le monde se remet en route et c’est dans l’aprem qu’on découvre le petit ruisseau qui circule dans le réseau, et les belles et grandes cascades ! C’est vraiment super beau, la présence d’eau apporte un gros « + » au décor !

A un moment, on descend un grand puits où s’écoule face à nous une longue cascade, c’est assez magique. Il y a d’autres rappels où on fait le gymnaste pour éviter d’atterrir complètement trempés sous le filet d’eau, et toujours, on joue tactique pour éviter de remplir les bottes ! C’est plutôt drôle, sauf peut-être pour Marion qui finit mouillée et gelée.

J’ai les yeux ronds comme des billes pour admirer ce qui m’entoure. J’ai l’impression de vivre quelque chose de foufou. Le groupe s’étale pas mal, et plusieurs fois dans la journée, je me retrouve momentanément « seule ». Personne de visible devant, personne derrière, pas de lumière au loin, aucun bruit proche. J’avance tranquillement, je me sens vivre ! A la fois, je suis hyper concentrée et toute émoustillée. Je trouve ça incroyable d’être ici avec l’impression d’y être seule. Ok, j’étais ravie que ça soit qu’une impression ! La pensée me traverse l’esprit : « et si c’est une mauvaise blague et tout le monde s’extirpe sans moi … comment je vais faire pour ressortir ? C’est par où la sortie déjà ? ». Bien contente de ne pas être livrée à moi-même, tantôt je retrouve Lionel qui est devant moi, et tantôt j’attends la suite du groupe avant les gros « obstacles ».

Il se passe un tas de truc à Gampaloup ce samedi 15 janvier 2022, et chacun vit son petit périple avec ses propres émotions, et avec un grand plaisir partagé par tous ! La dernière difficulté de la journée est la remontée du grand puits de 20 (ou 21m) du tout début. C’est la fin de journée et c’est la grande épreuve sportive pour conclure la sortie. Chacun à son rythme, tout le monde pointe le bout de son nez en tête de puits. Encore un dernier effort pour ressortir complètement du puits, maintenant qu’on est en haut, et ça y est !

On se regroupe à quelques virages de la sortie avec un sachet d’amandes qui nous est offert pour reprendre un peu de forces. Bientôt on sent le froid de l’extérieur, la nuit est bien tombée : 19h20, on est dehors !

Reste encore une rapide descente en raquettes, on se déséquipe, on range le matériel, on se dit qu’on a passé une trop belle journée et merci à tous, et puis on se dit qu’on rêve d’une bonne douche bien chaude donc on va filer !

Voilà mon CR, pas bien technique mais tel que Gampaloup a marqué mon esprit !
A bientôt

Maud20